Discours prononcé par notre 1er Vice-Président, Marcel Diologent
Mon intervention sera très courte et uniquement axée sur l’Histoire des Groupes Lourds Français « Guyenne » et « Tunisie » » pendant la Seconde Guerre mondiale et au sein desquels a œuvré notre ami Jean, l’Histoire de ces Groupes étant méconnue de la majorité de la population.
Ces deux groupes de bombardement provenant d’Afrique du Nord et ayant rejoint la Grande-Bretagne en 1943, vont s’installer sur la Base aérienne d’ELVILGTON située à 9 kms de YORK et sous commandement entièrement français . Ils seront équipés du fameux quadrimoteur britannique Handley Page "Halifax III" emportant 7 membres d’équipage et 5 tonnes de bombes.
Dans le dispositif allié du bombardement lourd, les deux groupes français vont écrire une page d’histoire particulière.
Opérationnels au début du printemps 1944, ils n’auront de cesse de pilonner les usines de fabrication de caoutchouc et essence synthétique aux confins de l’Allemagne ainsi que les usines fabriquant les V1 et V2
sur les rivages de la Baltique. Missions extrêmement dangereuses frisant souvent les 8 heures de vol parmi la DCA, la chasse ennemie et parfois les collisions en vol.
Ces deux groupes paieront un lourd tribut pour notre libération.
Puis ils s’illustreront dans la nuit du 5 au 6 Juin 1944 en pilonnant cette fois la fameuse Pointe du Hoc,près de Grandcamp.
A la fin des hostilité, ces groupes auront perdu la moitié de leur effectif : 219 disparus sur 438 navigants, sans oublier les tués à Elvington lors de chargements de bombes sur les tarmacs.
Le commandement à l’époque estimait qu’un équipage dépassant la 24ème mission était un équipage en sursis.
Si vos pas vous mènent un jour à Grandcamp-Maisy, allez jusqu’au bout de ce petit port de pêche bas-normand, et vous découvrirez près de la grève, un superbe monument en hommage au ‘’ Guyenne’’ et ‘’Tunisie’’, ces deux groupes lourds français qui ont contribué
à la victoire.
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