VICTIMES CIVILES
Lors du raid du 19 août 1942, 46 civils ont péri parmi la population de la région.
Treize d'entre eux avaient moins de vingt ans.
Ne les oublions pas.
Nom | Prénom | Age |
---|---|---|
BASLY | Alexandre | 29 ans |
BEZIRAD | Marie (épouse Menival) | 46 ans |
BIDARD | Jean | 22 ans |
BOUVIER | Cécile | 8 ans |
BRUNET | Lucienne | 25 ans |
BRUNET | Roger | 16 ans |
BRUNET | Suzanne (épouse Carpentier) | 23 ans |
BUREAU | Angèle (épouse Davenet) | 59 ans |
CASTELIN | Aristide | 70 ans |
CLAIRE | Louis | 89 ans |
CLERMONT | Louise | 19 ans |
CONSEIL | André | 37 ans |
COUSIN | Henri | 55 ans |
DEBONNE | Eugénie (épouse Folliot) | 55 ans |
DE HAYES | Auguste | 56 ans |
DE HAYES | Edouard | 50 ans |
DUVAL | Yvonne (épouse Bosquier) | 29 ans |
ELLUIN | Albertine (épouse Siour) | 39 ans |
FREVILLE | Claude | 3 ans |
GAILLARDON | Charles | 17 ans |
GALLENE | René | 22 ans |
GAUTIER | Clémence (épouse Meunier) | 51 ans |
GIFFARD | Gabrielle (épouse Morin) | 44 ans |
GODALIER | Sénateur | 52 ans |
GODÉ | Fernand | 31 ans |
GORGE | Jean | 18 ans |
GOYE | Suzanne (épouse Boucourt) | 55 ans |
GROUT | Arthur | 50 ans |
GUENO | Pierre | 7 ans |
HURAY | Marcel | 15 ans |
HURAY | Raymond | 15 ans |
HUREL | Emile | 49 ans |
LEMARCHAND | Madeleine (épouse Burette) | 52 ans |
LEQUIEN | Louis | 37 ans |
LEROUX | Fernand | 37 ans |
LEVASSEUR | Paul | 54 ans |
LORPHELIN | Marcel | 22 ans |
MAGNIER | Marguerite | 20 ans |
MAGNIER | André | 16 ans |
MAGNIER | Charles | 50 ans |
MENIVAL | Bernard | 13 ans |
PEGARD | Albertine | 17 ans |
SAMSON | Albertine | 38 ans |
SAUTREL | Jean | 16 ans |
VEREL | Alban | 46 ans |
YING PONG | Sui | 51 ans |
Source de la liste des victimes civiles.
Originaire de la grande région Lyonnaise, ancien enfant de troupe, il était conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation en fonction à Dieppe. Sa passion des recherches historiques a déjà été à l’origine de l’Edition de 2 fascicules sur l’Ecole Militaire Préparatoire des Andelys…
Très respectueux des valeurs de la République, grand admirateur du Général de Gaulle, transmettre la Mémoire était pour lui non seulement un devoir mais aussi une passion.
Il avait été élu administrateur en 2015. Titulaire d'une licence d'histoire et passionné par cette matière, organisé et méticuleux il s'est investi dans l'inventaire de nos archives, ce qui a mené à la création d'une base de données de documents historiques. Il s’était investi sans compter dans l’élaboration de la liste des victimes civiles du 19 août 1942, parcourant des cimetières et scrutant des monuments aux morts, cherchant dans toutes les villes et villages de possibles victimes tel un militaire en mission.
Nous l’avions surnommé l’Aiglon. Il a rendu les armes le dimanche 26 février 2017.
Il venait d’avoir 50 ans. Nous ne l’oublierons pas.
LES VICTIMES CIVILES DU 19 AOÛT 1942 :
Allocutions sur les victimes VEREL, FREVILLE, BURETTE, GODE et leurs familles
Intervenants pour Jubilee (proposition) :
- victime VEREL : Marcel 1
- victime FREVILLE : Martine
- victime BURETTE : Fabrice
- victime GODE : Marcel 2
Dieppe, 19 août 1942, Alban VEREL est dans la cave de son restaurant situé sous les Arcades de la Bourse. Sans doute procède-t-il à un inventaire de bouteilles et de marchandises qu’il va remonter en prévision des repas qu’il va servir à ses clients dans la journée. Toujours est-il que son attention est soudainement attirée par des bruits inhabituels venant de l’extérieur. Il remonte alors de sa cave se demandant sûrement d’où peut venir ce vacarme et quelle en est la cause. Arrivé sur le seuil de son restaurant, Alban est fauché par 7 éclats d’un obus venu s’écraser à quelques mètres de lui. 7 éclats d’obus dont 1 lui transperce le cœur. Ancien combattant décoré de 14-18, il avait survécu aux tranchées, aux combats et à 8 mois de captivité. Il avait 46 ans, était marié et père de 3 enfants. Ne l’oublions pas…
Mesdames et messieurs, la petite fille d’Alban, Mme Françoise BESCHE est parmi nous pour honorer sa mémoire et celle des autres victimes civiles du 19 août. Est également présent, M. Claude GUILLON, neveu d’Alban, et je me dois de le préciser, ancien résistant engagé dans les FFI à 18 ans.
(S’ils ne sont pas présents, ce qui est probable) Mesdames et messieurs, l’association Jubilée est en communication avec la petite fille d’Alban, Mme Françoise BESCHE. Elle habite la région parisienne et n’a pas se libérer. Nous sommes également en contact avec M. Claude GUILLON, neveu d’Alban, et je me dois de le préciser, ancien résistant engagé dans les FFI à 18 ans. Malheureusement son grand âge et son état santé ne lui permettent pas d’être présent ce jour. Nous les saluons tous les deux chaleureusement.
Hautot-Sur-Mer, 19 août 1942, dans la cuisine de la maison familiale, Mme Albertine FREVILLE et ses enfants attendent le retour de leur mari et père, parti chercher du lait à la ferme pour le petit déjeuner. Les Allemands s’emploient à rejeter à la mer les Canadiens débarqués sur la plage de Pourville, à l’aide notamment de canons basés à l’arrière, dans les terres. Un tir malheureux, un tir trop court, l’obus explose sur la maison des FREVILLE. Dans la cuisine où se trouvent Mme FREVILLE et ses enfants, le petit Claude est mortellement touché par 14 éclats d’obus. Par miracle, ni sa mère, ni ses frères et sœurs n’ont été atteints. Mais le vrai miracle aurait été que Claude en sorte indemne aussi. Claude FREVILLE est la plus jeune victime recensée du 19 août : il n’avait que 3 ans. Par son statut de civil et par son âge, il est le symbole, la figure emblématique de l’innocence, du martyr et du sacrifice des victimes civiles du 19 août. N’oublions pas Claude…
Mesdames et messieurs, il avait 1 an le 19 août 1942, il était dans la cuisine avec ses frères, sœur et mère. Il a répondu à l’appel pour son grand frère et les autres victimes civiles. Je vous prie de saluer comme il se doit le frère de Claude, M. René FREVILLE.
(S’il n’est présent, ce qui est probable) Mesdames et messieurs, l’association Jubilée est en communication avec le frère de Claude, M. René FREVILLE. René avait 1 an le 19 août 1942. Il était dans la cuisine avec ses frères, sœur et mère. Nous le saluons chaleureusement.
Grèges, 19 août 1942, dans le ciel deux oiseaux de mauvaise augure, 2 avions de chasse, 1 allemand, 1 allié, se combattent. On se sait pas qui pourchasse l’autre, ni celui qui se déleste de ses deux bombes, sans doute le pourchassé pour échapper à l’ennemi qui le mitraille. Les deux bombes tombent sur une ferme du centre-ville, juste en face de l’église et du cimetière de la commune. La 1ère bombe explose sur une grange ne causant que des dégâts matériels. Mais la 2ème éventre la maison d’habitation au niveau de la cuisine dont le mobilier, les murs sont criblés d’éclats. Certains éclats transpercent même le plafond de la cuisine. Mais, voilà, le plafond de la cuisine c’est aussi le plancher de la chambre dans laquelle se trouvent Mme Madeleine BURETTE, 52 ans, et une de ses 2 filles, Janine, 22 ans. Madeleine et Janine sont blessées. Elles sont transportées le plus vite possible, avec les moyens de l’époque, dans la confusion totale et générale, jusqu’à la clinique du Dr POUPAULT à Lintot-Les-Bois où arrive de toutes parts un grand nombre de civils blessés. Touchée et soignée de ses blessures au bras droit, Janine survit. Grièvement blessée à l’abdomen, malgré une intervention chirurgicale, Madeleine s’éteint le 20 août, je cite le Dr POUPAULT « d’une hémorragie interne par section d’une artère (…). Blessée arrivée trop tard ». N’oublions pas Madeleine.
Mesdames et messieurs, M. Frédéric LEBON, fils de Janine et petit-fils de Madeleine, est présent ce jour. Egalement présente, sa cousine et petite-fille de Madeleine, Mme Claude AUVRAY-HEDOUX, enfant de la 2ème fille de Madeleine. Et ils sont venus avec nombre d’éléments de la famille, enfants et petits-enfants compris, pour honorer la mémoire de Madeleine et les autres victimes civiles du 19 août. Deux des petits enfants de Mme AUVRAY-HEDOUX vont avoir la délicate mission de dévoiler la plaque commémorative des victimes civiles. Jeunes gens, soyez en remerciés à l’avance.
Sauchay-Le-Haut, 19 août 1942, c’est la saison des récoltes. Avec ses chevaux, Fernand GODE (lire Godé) fauche l’avoine dans l’un de ses champs. Comme précédemment à Grèges, commune éloignée de quelques kilomètres, le danger venait d’en haut, du ciel. Un avion allemand abattu par les Alliés est venu s’écraser malheureusement dans le champ de Fernand. Fernand succomba à ses brûlures provoquées par l’incendie du crash. Il avait 31 ans, il était marié et père d’une fille âgée de 4 ans, Nicole, reconnue Pupille de la Nation en 1943. N’oublions pas Fernand
Mesdames et messieurs, Mme Nicole GODE veuve NAVARRE est ici, au Mémorial, avec son fils, M. Hervé NAVARRE, petit-fils de Fernand. Tous deux ont tenu à être présents pour cette première commémoration des victimes civiles du 19 août 1942.
(si son fils n’est pas présent, probable) Mesdames et messieurs, Mme Nicole GODE veuve NAVARRE est ici, au Mémorial. Elle a tenue à être présente pour cette première commémoration des victimes civiles du 19 août 1942 dont fait partie son père. Aurait du être présent également son fils, M. Hervé NAVARRE, petit-fils de Fernand, agriculteur comme son grand-père et, comme Fernand en août 1942, il est retenu dans ses champs pour les récoltes. Nous le saluons chaleureusement.